Le Guilvinec, petit hameau de pêcheurs et d'agriculteurs, a connu plusieurs phases de développement. Vers 1830 Louis Pichot vient s'y installer et crée une entreprise de traitement de sardines et de salaison. En 1863, l'installation du train Paris-Quimper fait croître la demande car la pêche est exportée en masse vers la capitale. Dans le port sont mises en place des cales de débarquement et des conserveries de sardines à l'huile sont créées, attirant nombre de pêcheurs, de travailleurs et d'ouvrières.
En 1880, le hameau de 70 âmes qui dépendait de Plomeur en compte déjà 2000, plus 2000 saisonniers, justifiant la création de la commune puis de la paroisse du Guilvinec. L'église Sainte-Anne est construite ainsi que la jetée et les quais du port. En 1900 Jacques de Thézac se penche sur la condition difficile des marins et crée le premier des Abris du Marin, lieu social où l'alcool est interdit et où des ateliers de lecture, de sport et d'activités diverses sont dispensés. Sur celui du Guivinec figure encore la devise de l'Abri, "Doué, familh, dever, ar Mour " c'est-à-dire "Dieu, famille, devoir, la mer".
Juste avant la première Guerre Mondiale, la pêche à la langoustine commence à apparaître timidement pour finalement devenir une des spécialités du port notamment grâce au gréement de "malamoks" à partir de 1934, bateaux effilés et équipés, déjà connus à Lorient.
En 1932, Le Guilvinec se porte volontaire pour accueillir des réfugiés de la Guerre Civile espagnole. La population leur fournit de quoi se couvrir et manger. Ces réfugiés sont ensuite logés dans une usine à l'Ile Tudy avant de franchir la ligne de démarcation du sud en 1942 pour tenter de retrouver le reste de leurs familles. S'en suit l'occupation allemande en 1940, pendant laquelle nombre de guilvinistes partent rejoindre le Général de Gaulle en Angleterre tandis que d'autres se destinent à la Resistance. En 44, en réponse au débarquement des Alliés en Normandie, une rafle envoie 55 jeunes guilvinistes de 20 à 25 ans au travail forcé en Allemagne et trois d'entre eux en camp de concentration d'où ils ne reviendront jamais.
Après la Libération, en 1949, les nouveaux quais et la criée sont construits. Puis en 1951 le pont remplace les passeurs entre Léchiagat et Le Guilvinec, deux communes sans cesse rapprochées par leurs intérêts communs.
En 1982 Le Guilvinec devient le 4ème port de pêche de France toutes catégories après Boulogne, Lorient et Concarneau, et le premier port artisanal de pêche fraîche. En mars 2000 enfin, l'ouverture d'Haliotika au Guilvinec, sorte de musée vivant de la pêche, consacre l'activité principale de la commune qui entre-temps est devenu le 3ème port français en termes de valeur monétaire.
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