Penmarc'h


Penmarc'h Penmarc'h Penmarc'h

Penmarc'h signifie en Breton "tête de cheval". Une légende résumée ci-après explique la naissance de ce nom.  C'est la commune la plus au Sud-Ouest du Pays Bigouden. Après avoir été l'une des communes les plus prospères de toute la Bretagne au XVème siècle, elle reste aujourd'hui très portée sur la pêche, avec une des criées les plus modernes.

Penmarc'h est divisé en quatre bourgs :

  • Penmarc'h-bourg, anciennement Tréoultré ; c'est le centre à proprement parler de Penmarc'h.
  • Saint-Guénolé ; coincé entre la mer et les marais, c'est le principal port de pêche de Penmarc'h, inaccessible aux plaisanciers
  • Kérity ; petit quartier animé et touristique, port de pêche secondaire
  • Saint-Pierre, où trône le Phare d'Eckmühl


La légende du Roi March - Origine du nom Penmarc'h

Le Roi March, époux d'Iseult dont l'amant se nomme bien évidemment Tristan, était Roi de Poulmarc'h (ancien Penmarc'h) et de Cornouaille. Il avait un cheval, nommé Morvarch, "le cheval de mer" réputé pour sa rapidité, souvent comparé au vent et qui pouvait traverser la mer elle-même. Un jour, le Roi et son cheval traquaient une biche jusqu'à l'acculer en bord de mer à Douarnenez. Le Roi banda son arc et visa la biche, mais la flèche fit demi-tour et vint se planter en plein dans le coeur de son cheval. Le Roi s'extirpa de la dépouille et chercha la biche, mais il n'aperçut qu'une jeune femme. La biche était en fait Ahès, aussi nommée Dahut, la princesse de la cité d'Ys. Pour punir le Roi de l'avoir traquée ainsi, elle toucha la tête de March et disparut en mer.
Depuis ce jour, il se vit affublé des oreilles et de la crinière de son cheval mort. Honteux, il mit en place moults stratagèmes et fit exécuter tous ceux qui avaient vent de sa triste condition. Plus tard, pour le mariage de sa fille, il accepta de paraître en public, vêtu d'un chapeau qui cachait ses oreilles. Mais le vent se chargea de le lui ôter et le voilà qui se mit à courir pour fuir le déshonneur. Dans sa course, il chuta, se cogna la tête contre un rocher et en mourut. Seule sa fille le pleura. Mais la foule arriva enfin en masse près de ce rocher qui avait pris la forme d'une tête d'homme aux oreilles de cheval.
Elle décida de changer le nom de Poulmarch en Penmarch, qui signifie "tête de cheval".

Pour connaître la Légende de Tristan et Iseut, l'épouse du Roi Marc'h, c'est ici.

Historique

Le territoire de Penmarc'h est habité depuis bien longtemps : menhirs, dolmens, et tumulus éparpillés témoignent de cette activité. C'est d'ailleurs à Penmarc'h que se situe le Musée de la Préhistoire.

Anciennement, Penmarc'h appartient à l'abbaye de Loctudy. Du XIIème au XIVème siècle, la commune prend son essor et vit de la pêche et des sècheries de poissons. Des bancs de morues à seulement quelques kilomètres des côtes de Saint-Guénolé vont faire sa richesse, ainsi que le commerce de toiles, de bestiaux et de grains avec les ports espagnols des Asturies et de Galice. Kérity devient un vrai bourg commercial, Pors Carn, la plage de Saint-Guénolé le berceau de la navigation et les bateaux (entre Bordeaux et les Flandres) sont très nombreux à caboter entre la côte et les étocs. La population de Penmarc'h atteint les 10 000 habitants. C'est à ce moment que sont érigées les multiples églises, croix et calvaires.

Arrive le déclin. Saint-Guénolé et Kérity sont victimes de l'essor de la pêche à la morue à Terre-Neuve et de pillages de la part de la flotte anglaise ou de brigands. L'attaque la plus meurtrière est celle, en 1595, de Guy Eder de la Fontenelle, brigand notoire, qui s'introduit dans la ville peu fortifiée et massacre une grande partie des habitants pour ensuite les piller. Penmarc'h est mise à sac. Le déclin continue jusqu'au XIXème siècle où Penmarc'h rejoint l'histoire générale du Pays Bigouden Sud en voyant revivre son principal port de pêche, Saint Gué avec la création de conserveries de sardines et maquereaux puis celle de l'infrastructure du port et de la criée.

Aujourd'hui Penmarc'h, et nombre de ses habitants, vivent encore de la pêche, même si le tourisme s'y développe. La commune a su préserver une côte sauvage et la rusticité de la vie bigoudène.  

Visites

  • Le Phare d'Eckmühl à Saint-Pierre. Véritable marque de fabrique de Penmarc'h, il veille maintenant sur la commune depuis 1897. Haut de plus de 60m, c'est un phare maritime qui a les pieds sur terre et qui sécurise cette côte si dangereuse à cause des courants et des récifs. Ses murs extérieurs et intérieurs sont respectivement en granite de Kersanton et en plaques d'opaline. Sa construction mérite une explication. Le projet d'un nouveau phare étant déjà en cours, une marquise, Adélaïde d'Eckmühl de Blocqueville, lègue 300 000 francs pour financer la construction d'un phare qui devra porter le nom d'Eckmühl et se situer sur une côte bretonne. Elle voulait par cette action racheter ce nom qui fut accordé à son père (ainsi que son titre de noblesse) après sa victoire à la bataille d'Eckmühl sous Napoléon. "Les larmes versées par la fatalité des guerres, que je redoute et déteste plus que jamais, seront ainsi rachetées par les vies sauvées de la tempête." 
    La construction commence donc à Saint-Pierre en 1893 et s'achève en 1897. C'est un grand changement pour les habitants et les marins qui ne sont pas habitués à tant de puissance lumineuse. Le phare fut même, selon certains dires, à l'origine d'un commerce de contre-bande de chair d'oiseaux migrateurs, lesquels venaient s'épuiser autour de la source lumineuse. Il est notamment occupé et menacé de destruction par les Nazis en 1943.
    Ses optiques font un tour toutes les 20 secondes et éclairent jusqu'à 25 milles, environ 100 km. Elles sont doublées d'une sirène qui retentit toutes les minutes en cas d'épais brouillard. Il vous faudra gravir un total de 107 marches pour pouvoir profiter de la vue magnifique depuis son campanile. Il est classé monument historique depuis 2011.
  • Le Vieux Phare de Penmarc'h, situé au pied du Phare d'Eckmühl. L'ancien phare de Penmarc'h, aujourd'hui Centre de Découverte Maritime, se visite toute l'année. Au rez de chaussée, une exposition relatant l'histoire des phares et balises est proposée, tandis que l'étage du phare présente chaque année des expositions temporaires d'art moderne et contemporain en collaboration avec les musées nationaux, municipaux, les galeries et les artistes indépendants. Pour en savoir plus sur les expos, n'hésitez pas à consulter notre page Evénements.
  • Le Musée de la Préhistoire de Saint-Guénolé. Les scientifiques délèguent étudiants, chercheurs dans ce musée qui saura vous renseigner sur la Préhistoire du Pays Bigouden avec ses 3000 pièces dont la plus ancienne remonte à 450 000 ans av J-C, dont des tumulus, dolmens et stèles.
  • La Tour Carrée de Saint-Guénolé. C'est l'unique et imposante, mais inachebée partie qui subsiste de l'ancienne église dédiée à Saint-Guénolé. L'église a été achevée en 1488. Sa taille et sa beauté valurent à Penmarc'h l'installation d'un prêtre résidant. Mais le XVIIème siècle fut déséstreux pour Penmarc'h et l'église se dégrada. Les pierres sculptées disparurent ; le porche servit à l'édification d'un oratoire au Manoir de Kernuz à Pont l'Abbé.
  • La Chapelle Notre Dame de la Joie, de son vrai nom "Notre Dame de la Joie au Péril de la Mer" à Saint-Guénolé. C'est une des rares chapelles construites en front de mer. Elle date du XVème siècle et constitue un exemple à la fois de robustesse et d'hommage à la mer. Seule sa façade sud est ouverte et bien qu'en bon état, elle est couverte de lichen, ainsi que son calvaire. Elle fut inondée par la mer en 1924. A présent une digue protège la côte des assauts de la mer mais il y a quelques décennies, les marins les moins férus de religion qui, après un drame, rentraent sains et saufs à Saint Guénolé, se confondaient en prières et en repentirs dans cette chapelle !
  • L'église Saint-Nonna à Penmarc'h-bourg. Formidable exemple du style gothique flamboyant, elle date du XVIème siècle et témoigne de la richesse de la commune à cette époque. C'est sans doute la soeur jumelle de celle de Saint-Guénolé, dont il ne reste que la Tour Carrée. Sur les hauts et bas reliefs sont sculptés des navires marchands et de pêche, ce qui laisse supposer qu'elle a été en partie financée par les armateurs locaux.
  • La criée de Saint-Guénolé. Il est possible, tous les jours vers 16h-17h, d'assister à l'arrivée des pêcheurs côtiers, au déchargement des bateaux de pêches et à la vente de leur produits à la criée. Les mêmes visites sont mises en place pour les hauturiers (visite des infrastructures portuaires, vidéo sur la vie à bord, ...)
  • Les rochers de Saint-Guénolé. Au rythme d'une balade, peu importe la météo, les rochers de Saint-Guénolé voient en permanence la mer, arrivant plein Ouest, venir se déchirer sur leur profil rocailleux. Site naturel classé, il convient cependant de rester prudent face aux lames qui, quand on ne les attend pas, surprennent toujours quelques promeneurs.


A faire aussi

Les baignades sur les plages tranquilles du Ster et de la Joie, ou plus animées sur la plage de Pors Carn et la pêche à pieds.

OFFICE DE TOURISME
Place Maréchal Davout
29760 PENMARCH (Saint-Pierre, au pied du Phare d'Eckmülh)
02 98 58 81 44

Association Papa Poydenot

Découvrez le sauvetage en mer, à Penmarc’h, au temps des canots de sauvetage à avirons et à voiles : l’histoire évoquée sur de grands panneaux de photographies, les archives consultables sur support informatique et grand écran, le canot Papa Poydenot, construit en 1900 et classé monument historique. Visite gratuite, tous les jours du 1er avril au 30 septembre et aux vacances de Toussaint. Hors saison, prendre contact avec l’association.
Tél. : 02 98 58 67 36
Email : papapoydenot@wanadoo.fr
Site Internet : www.papapoydenot.com