Le Pays Bigouden (Ar Vro Vigoudenn) fait partie de la Cornouaille (Bro Gernev).

Ancienne division politique et religieuse de la Bretagne qui couvrait les 2/3 du Finistère et le sud-ouest des Côtes d'Armor, mais dont le tiers sud-ouest seulement est reconnu depuis 1999 comme division administrative. Il est lui-même divisé en deux communautés de communes : le Pays Bigouden sud et le Haut Pays Bigouden. Sa capitale est Pont l'Abbé. Anciennement, le Pays Bigouden s'appelait Cap Caval.

Un des traits caractéristiques du Pays Bigouden sont ces coiffes hautes que tout le monde connaît et qu'on a tendance à vouloir faire porter à toutes les Bretonnes du siècle dernier. Ce sont en fait les coiffes bigoudènes et elles n'étaient portées qu'en Bigoudénie. Historiquement, ce n'est qu'au début du XXème siècle que la coiffe aurait pris la forme qu'on lui connaît. Mais la légende qui, comme souvent, rejoint l'Histoire se veut différente...

La Révolte des Bonnets Rouges

A la fin du XVIIème siècle, Louis XIV a tenté d'introduire de nouveaux impôts, notamment la gabelle (impôt sur le sel) en Pays Bigouden et de réduire encore les droits des femmes, qui n'étaient déjà pas très étendus, le tout dans un contexte difficile de pauvreté, de l'arbitraire du système féodal, de guerre et de richesse de l'Eglise. Or la femme autant que le sel avait une grande place dans la vie bigoudène.
C'est ainsi que la Révolte des Bonnets Rouges (nom spécifique à la Basse-Bretagne) a éclaté en avril 1675, en parallèle à celle dite des Papiers Timbrés qui, elle, touchait tout l'ouest de la France. Les rebelles Bonnets Rouges se servaient des cloches des églises pour sonner le tocsin, notamment pour se rassembler. Pendant un mois, en été 1675, les paysans ont contrôlé le pays, faisant fuir les seigneurs et pillant quelques manoirs. Ils ont ensuite édité plusieurs codes consignant leurs revendications et interdisant tout pillage, le plus connu étant le Code Paysan, apparemment proclamé à la Chapelle Notre-Dame-de-Tréminou au début de l'été.
Mais Louis XIV a repris la situation en main et a mis en place un système de punition, de remboursement des dégâts causés et même de pendaisons de certains rebelles. Le Duc de Chaulnes, représentant de l'Etat, est allé plus loin en faisant araser des clochers d'églises et de chapelles. (6 sont connus mais il est fort probable que d'autres monuments aient connu le même sort, dont il ne reste plus rien aujourd'hui. Blessé à coeur et chez eux, les Bigoudens n'ont jamais accepté cette humiliation. Aussi, c'est pour revendiquer leurs droits et la fierté de leurs villages que les Bigoudènes auraient décidé d'augmenter à ce point la hauteur de leur coiffe.

Ainsi, en pied-de-nez au Roi Soleil, c'est sur leur tête qu'elles portaient les clochers manquants de leur village, d'où cette fois rien ne pouvait les en déloger.

Pour connaître d'autres histoires de l'Histoire du Pays Bigouden, laissez-vous guider...
Mais commençons tout d'abord par :

LA ROUTE DU VENT SOLAIRE - Portion du Pays Bigouden Sud

La Route du Vent Solaire est une façon de découvrir toute la côte de la Baie d'Audierne, en voiture, en vélo, à cheval... C'est une petite route qui serpente entre les dunes et le littoral et qui s'étend de Penmarc'h au Sud jusqu'à la Pointe du Raz au Nord. Elle traverse des zones protégées et doit donc être empruntée à faible vitesse et aussi avec précaution étant donnés son étroitesse par endroits et ses multiples virages.
Cet itinéraire se nomme ainsi en hommage aux célèbres "mémoires d'un breton du Pays Bigouden", Le Cheval d'Orgueil, de Pierre Jakez Hélias. En effet c'est une route qui change aussi souvent de direction que le vent n'en change au cours de la journée sur le territoire qu'elle parcours. Pour renseigner les visiteurs, des tables de lecture ont été mises en place à 13 endroits, dispersées sur 3 pays (Pays Bigouden Sud, Haut Pays Bigouden et Cap Sizun) et sur 12 communes, du Sud au Nord : Penmarc'h, Plomeur, St Jean Trolimon, Tréguennec, Tréogat, Plovan, Pouldreuzic, Plozévet, Plouhinec, Audierne, Esquibien et Plogoff.