"Qui voit Glénan voit son sang."
L'Archipel des Glénan appartient à la commune de Fouesnant. Connu aussi sous le nom de lagon tellement ses eaux azur sont étonnantes sous nos latitudes, l'Archipel des Glénan est aujourd'hui un bastion des sports de voile, de la plongée sous-marine et du tourisme. Situé à une quinzaine de kilomètres des côtes, il se compose d'une multitude d'îlots et d'une dizaine d'îles principales et s'étend sur 505 km². Il est notamment connu pour la seule zone de mouillage de plaisanciers appelée La Chambre, zone protégée située entre les îles Saint-Nicolas, Drénec, Bananec et Cigogne. Voici la liste des Iles des Glénan :
l'Ile Saint Nicolas
l'Ile de Bananec
l'Ile du Loc'h
l'Ile de Penfret
l'Ile Cigogne
l'Ile de Drénec
l'Ile de Brunec
l'Ile de Guiautec
l'Ile de Quignénec (en fait composée de trois îlots)
l'Ile de Guiriden
l'Ile aux Moutons (rattachée à l'Archipel bien que se situant entre les Glénan et le continent)
Historique Depuis les années 1960, aucune île n'est habitée de façon permanente. Cependant six d'entre elles présentent des maisons secondaires, l'école de voile "Les Glénans" et quelques bâtiments. De nos jours, c'est un site classé de réserve de pêche sous-marine. Une partie de l'archipel est aussi classée réserve naturelle en raison de la présence de la Narcisse des Glénan, longtemps considérée comme une espèce endémique mais qui finalement se trouve aussi sur la Péninsule Ibérique, d'où elle est probablement arrivée par bateau. Toute nouvelle construction y est désormais interdite.
Mais l'archipel n'en a pas toujours été un... Il y a 5000 ans, le niveau de la mer se situait 6 mètres plus bas. Il semblerait donc que l'archipel faisait intégralement partie du continent. On trouve d'ailleurs un dolmen à couloir sur l'Ile de Brunec et des sépultures à Saint-Nicolas, Bananec et Drénec. Et il est très probable que d'autres vestiges se trouvent désormais enfouis sous l'eau et les sédiments. Le site fut aussi connu des Romains d'après les amphores et les traces retrouvées, notamment sur l'Ile aux Moutons.
Au Moyen-Age, l'archipel appartient à l'Abbaye de Rhuys (Morbihan) qui en revendique la propriété depuis l'an 399. Puis il est passé de mains en mains, notamment entre celles de Fouquet (aux finances de France à la fin du XVIIème siècle), pour quelques jours seulement puisque celui-ci fut arrêté peu de temps après en avoir fait l'acquisition... A la même époque, l'archipel servait d'abris aux pirates dès qu'une guerre se déclarait. Ils s'y cachaient et pillaient les bateaux marchands, à la barbe des autorités trop occupées à batailler avec l'ennemi.
La guerre finie, en 1714, des marchands firent construire, avec l'accord des moines, une presse à sardines sur l'Ile Saint-Nicolas. Les pêcheurs passaient donc la semaine sur l'archipel, le poisson y était préparé et renvoyé sur le continent. Des abris et des fermes ont donc vu le jour sur les différentes îles. Mais à la faveur d'une nouvelle guerre les corsaires revinrent sur l'archipel, favorisant l'abandon de la presse par les pêcheurs. Pour éloigner ces pirates, la construction d'un fort est décidée en 1755 sur l'Ile Cigogne.
L'archipel retrouve, au XIXème siècle, sa fonction de vivier et d'abri pour les pêcheurs, notamment de langoustes et de homards. On y produisait aussi de la soude par le brûlage des algues (Ile du Loc'h) et l'on exploitait le maërl, mélange naturel composé de restes d'algues marines, de sable et de coquillages, riche en calcaire, calcium, magnésium et fer. Il est surtout utilisé pour le traitement des eaux potables. Cependant les ressources allant en diminuant dangereusement, le site est fermé depuis 2011.
L'Ile Saint-Nicolas, la principale, est accessible en vedette en été depuis Concarneau, Fouesnant, la Forêt Fouesnant, Bénodet et Loctudy. L'électricité y est produite par une éolienne et elle abrite deux restaurants ainsi que quelques maisons transformées en appartements et bien sûr l'Ecole de voile Les Glénans. Depuis Saint-Nicolas, à marée basse, un tombolo (cordon de sable) permet de rejoindre à pied Bananec.
L'Ile du Loc'h appartient à la famille Bolloré, du groupe d'entreprise du même nom. Plus étendue que Saint-Nicolas, elle porte un amer, signalisation fixe pour la navigation maritime, qui se trouve être l'ancienne cheminée d'un four de brûlage de goémon.
Penfret est en grande partie la propriété de l'école de voile. Le Conservatoire du Littoral est cependant en passe de racheter le phare et le sémaphore qu'elle abrite.
L'Ile Cigogne, où trône le Fort de Cigogne cité plus haut, se nomme ainsi en raison de sa forme, venant du Breton "seiz kogn" et signifiant sept coins, et non pas à cause de l'oiseau.
Enfin l'I
le aux Moutons est un petit archipel en lui-même où siège le Phare des Moutons depuis 1879. L'île est désormais une réserve ornithologique qui abrite notamment deux espèces de sternes.
Pour savoir comment aller aux Glénan, c'est en page Info Pratiques !
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