Située au croisement des axes Rennes-Châteaulin et Morlaix-Quimper, Pleyben a toujours eu son importance sur la carte, grâce aussi aux voies maritimes avec au nord la Douffine et au sud l'Aulne. Les principales curiosités à Pleyben sont aujourd'hui son magnifique enclos paroissial qui domine la grande place, ses multiples chapelles, ses lieux historiques qui n'ont malheureusement pas toujours été conservés et ses cours d'eaux qui offrent la possiblité de belles balades en canoé.
Historique
Pleyben était, dès le VIème siècle, une des paroisses primitives regroupant beaucoup de trèves comme Brasparts, Le Cloître-Pleyben, Lannédern, Pont-de-Buis et même la rive nord de Châteaulin.
Dès le IXème ou XIème siècle, elle s'est principalement construite autour de l'ancien château puis manoir de Tréziguidy qui se trouve à mi-chemin entre Pleyben et Châteaulin. C'est d'ici que les membres successifs de la puissante famille féodale des Trésiguidy appliquaient leur droit de haute, moyenne et basse justice sur tous les hameaux que leur territoire recouvrait. Plusieurs de ces membres se sont d'ailleurs illustrés durant les Croisades et les Guerres de Succession de Bretagne. La famille a "régné" jusqu'en 1595, date du passage du brigand Guy Eder de la Fontenelle qui, d'après l'Histoire, pilla et brûla beaucoup de leurs possessions. Les Trésiguidy ont peu à peu perdu de leur influence et à la fin du XIXème siècle, le manoir a été démantelé. N'en reste aujourd'hui qu'une ferme nommée Manez Coz, arborant quelques vestiges de sa grandeur passée.
C'est au moment du leur déclin que l'on commença la construction de l'Eglise Saint-Germain. Cependant les améliorations que l'on souhaitait lui apporter et qui symbolisaient l'importance de Pleyben furent retardées par les Guerres de Religion ou Guerre de la Ligue, entre catholiques et protestants. En effet beaucoup de personnages, notables ou paysans, y prirent part et ce n'est qu'une fois l'aisance revenue que l'église se vit affublée, en plus de ses deux clochers majestueux, de sa tour-porche et de son fameux calvaire, devenu l'un des plus beaux de Bretagne.
De 1806 à 1833 fut construit le canal de Nantes à Brest qui favorisa largement le développement de la ville, surtout grâce à l'exportation d'ardoises provenant des carrières. On n'en compte pas moins d'une trentaine à la fin du XIXème siècle sur la région, à ciel ouvert ou souterraines. Cependant, des grèves en raison du faible salaire des ouvriers, leur manque d'équipement (ils devaient remonter à dos d'homme les blocs de schiste) ainsi que la diminution de l'exportation font péricliter ces carrières à la fin du siècle. Même destin pour l'agriculture et l'élevage qui s'étaient un peu développés mais qui, en raison du manque de modernité du matériel, ne connurent jamais un grand succès.